[Paris-fsfe] Privacy Workshop à Paris - Vie privée & hygiène numérique

Garreau, Alexandre galex-713 at galex-713.eu
Mer 30 Juil 02:12:12 CEST 2014


On 2014-07-29 at 21:47, Yoann Sculo wrote:
> Tristant Nitot organise demain Paris Meetup pour la décentralisation
> d'Internet
> (http://www.meetup.com/Paris-Meetup-pour-la-decentralisation-dInternet/events/193618842/)
> Et on peut aussi trouver des cryptoparties.

Zuuuut :( je suis à l’étranger là, moi qui normalement part jamais de
Paris, au mauvais moment… (de toute façon c’est toujours le mauvais
moment, ç’aurait été un autre moment que j’aurais raté des trucs bien
quand même, il y a tout le temps des trucs bien…)

> Je ne sais pas exactement tout ce qui existe en terme d'autres meetups
> et rencontres à Paris. Je pense que La Quadrature doit sans doute
> organiser des choses, tout comme l'April.
>
> Donc peut-être que quelque chose existe déjà. Je fais donc appel à
> vous. Si vous avez connaissance d'événements déjà existants je suis
> preneur ! Sinon, si ça vous intéresse, je serais ravi d'organiser ça
> et/ou en discuter avec vous par email ou à l'occasion simplement
> autour d'une bière :)

Oui il y en a des tonnes et je vais sûrement en oublier pleins mais en
voilà quelques uns qui me viennent à l’esprit là :

 — Quadr’apéro : <https://wiki.laquadrature.net/Quadr%27ap%C3%A9ro>,
 — Café vie privée : <https://café-vie-privée.fr/>,
 — Premier Samedi du Libre (plus du support) : <http://premier-samedi.org/>,
 — La rockette libre : <http://rockette-libre.org/>,
 — Picnics de l’April,
 — Picnics de Parinux,
 — calendrier d’okhin : <https://calendar.okhin.fr/public.php/chiffrofetes/calendar/>,
 — d’autres trucs sur l’Agenda du Libre : <http://agendadulibre.org/?region=12>.

Tu peux aussi aller à certains endroits intéressants comme le Loop
<http://leloop.org>, Numa <http://events.numaparis.com/Evenements>, ou
t’abonner à certaines mailing-list utiles (par exemple celle sur celle
de Parinux (<evenements at lists.parinux.org>) Stéphane, son secrétaire
général, la rempli régulièrement d’évènements intéressants auxquels
assister. Il y a aussi quelques listes d’lqdn où on t’avertis
d’évènements, comme les ateliers NSA-Observer.

> J'ai entrepris de quitter Google et de me réapproprier mes données
> privées depuis fin 2013. Le tout en favorisant les logiciels
> libres. En pratique c'est fastidieux ! Basculer complètement prend du
> temps. Et surtout cela nécessite de faire pas mal de bricolages et de
> tests, d'arrêter le massacre lorsque ça ne convient pas, choisir
> d'autres logiciels, etc.

C’est comme la cigarette, c’est tellement plus facile de ne jamais
commencer :p

> Idéalement ce genre de rencontre gagnerait à ne pas être trop
> technique. Donc pas de discussions sur les façons de configurer son
> serveur mail. Je souhaiterais plutôt aborder la problématique avec un
> peu plus de recul, dans une optique plus grand public.

C’est l’optique des cafés vie privée.

> Voici le genre de sujets que j'aimerais bien aborder :
>
> - Faire un état de ce que l'on peut savoir de nous et comment.

Qui ça « on » ? La NSA/DGSE si elles veulent, tout. Sinon, beaucoup de
choses (qu’elles ne consultent pas, mais elles peuvent, et ça c’est
dérangeant). En clair considère qu’elles peuvent consulter tout ce qui
est sur un serveur dans un datacenter, qu’ils peuvent savoir tous des
grands du minitel 2.0, qu’ils peuvent intercepter le trafic Internet
avec du DPI et qu’ils peuvent donc tout savoir de ce qui n’est pas
chiffré. Quant à ce qui est chiffré, ils peuvent aisément faire du MITM
(si on ne vérifie pas autrement que par une autorité l’identité du
correspondant, ça inclut donc TLS), mais il y a un risque que ça se voit
si on vérifie (la fingerprint du certificat TLS serait pas pareil), donc
c’est pas fait automatiquement.

Après par exemple, ce que tu chiffres avec PGP et qui est manipulé que
par du logiciel libre, ils peuvent pas savoir ce qu’il y a dedans, mais
ils peuvent savoir autre chose de dérangeant :
<http://secushare.org/PGP>.

> - Quitter Google (avantages/inconvénients) et ce que ça implique

Avantages (si c’est pas pour aller chercher un autre service minitellien
équivalent) : liberté, autonomie, indépendance, droits, résilience,
flexibilité… nécessaire à tout ça, qui en soit est nécessaire pour une
société libre et donc pérenne.

Inconvénient : pas aussi facile/intuitif au début.

Et on sait de source sûre que donner les pleins pouvoirs à une entité
hiérarchisée, même si elle se dit bonne, pour les libertés
individuelles, l’éthique, pour la justice sociale, l’égalité,
l’épanouissement individuel et l’aisance, ça finit en général très très
mal. D’ailleurs ils ont essayé un jour, on a appelé ça « Union
soviétique » ou « URSS », ça a inspiré de grandes dystopies (qui sont
beaucoup plus réalistes aujourd’hui de façon effrayante), et ça a finit
par s’effondrer sur soi-même en faisant plusieurs dizaines de millions
de morts au passage.

Néanmoins les enjeux étaient différents à l’époque. Une erreur marxiste
était « avec l’industrialisation les moyens de productions changent
radicalement, or la société étant constituée par sa production cela
signifie que la société doit changer radicalement » prévoyant
l’inévitable et précoce effondrement du capitalisme devant la radicale
diminution du temps de travail nécessaire pour répondre aux besoins de
tous…

Sauf qu’une société n’est pas définie par sa production (approche
productiviste) mais par « la somme des interactions entre les
individus » (approche sociétale, de réseau). Devinez qu’est-ce qui
change fondamentalement « les interactions entre les individus » de nos
jours (cf les conférences de Benjamin Bayart) ? Devinez comment on
complète la liste des vraies révolutions fondamentales dans l’humanité :
écriture, imprimerie, […] ? Devinez qui essaye de s’en approprier le
contrôle ?  Dans le mille…

> - Réseaux sociaux - Les utiliser / les quitter / les utiliser de façon
> intelligente ?

Ben c’est tout une histoire de courage et d’altruisme : soit tu restes
au front pour avertir les autres et les faire partir sains et saufs (ils
le sont déjà probablement plus beaucoup), soit tu prends tes jambes à ton
cou pour sauver ta peau. Pour résumer.

Moi par exemple je crois pas que je supporterais d’approcher Facebook de
trop près sans qu’on me torture (et non la privation de nourriture
pendant de longues périodes ça compte pas comme torture suffisante dans
ce cas là).

Twitter c’est différent parce qu’on *sait* que absolument tout est
public, parce que c’est complètement asynchrone, parce que c’est encore
*ouvert* et parce que c’est pas aussi vicieux pour l’instant. Le truc
principal étant que tu peux faire des gateway (des ponts/portails) avec
des réseaux libres et décentralisés comme XMPP, pump.io/identi.ca ou
status.net/GNU Social, ce qui fait que tes messages t’appartiennent et
que les gens sont libres de les consulter et de discuter avec toi de
façon indépendante de Twitter. Sans te priver de l’influence que peut
donner Twitter. Après si Twitter décide qu’un tweet ne passera pas sur
Twitter, ce tweet ne passera pas sur Twitter, et faudra regarder les
autres réseaux pour le voir.

> - Emails - Choix du provider (avantages / inconvénients)

Le mieux c’est de s’auto-héberger soi-même. Des distros spécialisées
rendent ça aussi sinon plus facile que d’installer Windows par exemple :
Y U No Host est excellent.

Dans ce cas de figure tu contrôle tout sur la machine et elle t’obéira
au doigt et à l’œil. Elle ne surveillera, ni ne modifiera, ni ne
censurera rien.

Par contre ton FAI après peut toujours surveiller/modifier/censurer le
trafic. Dans ce cas tu peux toujours chiffrer, mais non seulement il
peut toujours faire du MITM sur TLS si tu te bases sur les autorités
pour vérifier les certificats (le concept d’autorité de certification a
été inventé par des entités commerciales et ne protège donc *que* le
commerce, c’est-à-dire qu’il protège le numérique des pirates, pas des
autorités économiques/gouvernementales), mais il peut censurer (soit
ralentir, c’est encore plus vicieux) le trafic qu’il ne comprend pas
(parce qu’il est chiffré) et qu’il ne peut donc pas exploiter, et alors
là faut user de stéganographie et on perd encore plein de débit, mais au
moins le FAI peut plus rien faire à moins de couper le réseau à tout le
monde (impensable).

La bonne nouvelle c’est que peu de FAI font autre chose que
ralentir/accélérer certaines cibles rares pour des raisons commerciales
(et encore si la loi sur la neutralité du net passe ils pourront plus)
et pas encore politiques. Au pire ils peuvent ralentir certains
protocoles comme bittorrent (sauf que parfois ils se basent sur le
contenu des communications donc chiffrer suffit à contourner ça… et puis
d’autres ils sont plus malins et savent qu’il y a une courbe du débit
montant très particulière à bittorrent qu’il suffit de savoir détecter
pour censurer). Mais ils ne censurent pas encore les protocoles les plus
utilisés (sauf bittorrent, c’est-à-dire SMTP, HTTP, XMPP, IRC, etc.).

De plus les agences de renseignement, comme dit plus tôt, sont
relativement réticentes au MITM automatisé (ça se verrait trop
facilement) et préfèrent l’utiliser donc que pour certaines occasions…
Par exemple en regardant les en-têtes MIME de n’importe quel mail, si le
trafic entre serveurs mails est resté chiffré tout du long (fréquent) on
peut voir et vérifier les fingerprints des certificats, et voir si on a
usurpé une identité. Du coup pour ce genre de raisons le MITM est un
risque ponctuel et pas systématique (c’est-à-dire que tu dois savoir
qu’ils *peuvent* intercepter ton trafic, mais que la plupart du temps tu
peux vérifier après coup et donc savoir qu’il ne l’ont pas fait, et du
coup ils prennent pas de risque pour rien non plus).

De plus si le correspondant de l’autre coté a donné sa clé privée à
certaines instances/autorités, alors de toute façon t’es foutu. Et tu
peux pas le savoir ça.

Bon du coup pour éviter les méandres de la priorisation et de la censure
s’abonner FAI associatif comme franciliens.net (Île de France) est une
bonne idée.

Mais ça ne te préservera jamais des interceptions, pour ça faut du WoT
ou de la vérification à la main, qui, multipliée par le nombre de
protocoles, devient vite ingérable. Du coup on en revient à devoir
utiliser des darknet qui mettent le chiffrement et l’autentification à
une couche inférieure à la couche applicative, comme Freenet, Tor,
Retroshare ou GNUnet (ce dernier est le plus ambitieux mais donc aussi
le moins abouti pour l’instant).

Sinon le truc juste après l’auto-hébergement, si t’as pas de vraie
connexion internet (avec une IPv4 publique voir même une IPv6, SFR,
méchant FAI commercial, fournit pourtant ça pour 30€ par mois… le débit
n’est pas un problème, le mail, XMPP, IRC, DNS consomment très peu pour
fonctionner comme il faut, après le web et bittorrent ça dépend de ce
qu’on y met… une page web toute simple et sémantique avec la complexité
poussée sur le CSS ça pèse rien, surtout quand on y ajoute la
compression et le cache… mais si on veut partager beaucoup de contenu
(vidéos…) privilégier bittorrent, parce que 1000 petits débits ensemble
concurrencent agréablement un gros tuyau de géant de l’Internet) ou
d’argent pour t’acheter un ordi comme serveur (23€ la Raspberry Pi) ou
pour l’électricité (la RaspBerry Pi consomme un truc comme 5W en
général, et le réseau de centrales à fission nucléaire rendant
l’électricité si peu chère en France…), alors si tu peux pas avoir tout
ça (et dans ce cas c’est vraiment pas cool :/ je compatis, on en croise
pas souvent des gens comme ça :s) se trouver un serveur dédié chez un
hébergeur associatif alternatif à but non lucratif peut être une bonne
idée. Il y a moins de chances que la NSA puisse y accéder, moins de
chances de XKeyScore, moins de chance qu’on les laisse rentrer comme ça
sans mandat, etc.

Je pense à L’Autre.net par exemple.

Par contre t’y es pas quoi, ton serveur est pas sous tes yeux, tes mails
sont pas *physiquement* à portée de main… c’est un niveau de confiance
en moins :/

Sinon si un dédié t’en trouve pas, ou que c’est encore trop cher, tu
peux demander un dédié virtualisé, là coté sécurité c’est juste
horrible, parce qu’il y a souvent des backdoors chez ceux qui
fournissent ça… Je pense à OVH…

Ou alors un FTP partagé + divers services (mail, web, XMPP, etc.) chez
un fournisseur de services associatif à but non lucratif c’est plus sûr
en fait, même en ayant moins de contrôle… Là du coup je pense à La Toile
Libre.

Sinon il y a pareil en gratuit (vraiment gratuit, pas prix libre), genre
le mail chez riseup. Mais bon là t’as juste la parole de gens que tu
connais pas forcément sur un autre continent donc bon…

> - Chiffrement (avantages / inconvénients) (Mais la volonté n'est pas
> de tomber dans la cryptoparty)

Avantages : le chiffrement en soi si bien implémenté peut juste *tout*
protéger et rendre les services de renseignement comme les grosses
multinationales complètement impuissantes.  Inconvénients : tout est
dans le « si bien implémenté », outre le fait que les erreurs sont très
fréquentes à un certain niveau de complexité (Tor, OpenSSL, GnuPG ont
tous un code illisible et inauditable sans effort sérieux… mais bon, par
exemple Tor a bien des conneries dans son code et pourtant la NSA est
impuissante face à ça), le fait de rechercher la compatibilité avec des
systèmes historiquement sans aucune sécurité ajoute une couche de
complexité qui quand on recherche un certain niveau de sécurité devient
juste insoutenable. Ce genre de problèmes serait réglés par des projets
cassant toute compatibilité comme GNUnet, mais tout est à refaire, et
rien ne garantit contre les erreurs de programmation comme de
conception…

> - Les OS de nos mobiles : Android / FreeYourAndroid / Cyanogenmod /
> FirefosOS

Android comprend des bibliothèques privatrices, des pilotes privateurs,
et le Google Play — privateur, et sans lequel Android fait presque
rien — qui a accès à tout ton téléphone pour absolument tout faire. En
gros ton téléphone est à Google.

CyanogenMod met le plus d’alternatives libres possible en remplaçant
petit à petit chaque composant. Mais il laisse des bouts pas libres,
autrement certains trucs marcherait pas (selon les modèles ça peut
être : GPS, WiFi, micro, caméra, accélération 3D, 3G, etc.). Par exemple
on y remplace le Google Play Tout Puissant par F-Droid, libre et plus
respectueux. À ce niveau là Google contrôle plus tout à fait tout ton
téléphone. Il y a toujours certaines bibliothèques privatrices qui font
qu’il devrait toujours contrôler seulement certains aspects. Et les
pilotes privateurs font qu’en gros les constructeurs comme les services
secrets contrôlent tout ton téléphone.

Replicant retire *tout* ce qui est privateur. À ce niveau là certains
trucs ont des chances de pas marcher (comme énumérés précédemment). Mais
en te renseignant tu peux trouver certains téléphones relativement
récents où les trucs essentiels et les plus importants seront gérés le
tout en 100% libre. À ce niveau Google n’a plus aucun pouvoir. Néanmoins
en fonction des modèles les constructeurs (et donc les services secrets)
peuvent toujours certains trucs : souvent le modem a son propre CPU
distinct de celui où tourne l’OS, et c’est à celui-ci et non au CPU
applicatif (celui de l’OS) qu’est relié le micro, la wifi, la caméra, et
même parfois la mémoire vive qui est intégralement partagée ! Dans ce
cas de figure la NSA, le constructeur ou n’importe quel service secret
peut accéder au baseband (le machin dans le CPU du modem), accéder à la
RAM et patcher le kernel (modifier le binaire chargé en mémoire à la
volée) et donc prendre contrôle de tout le téléphone. Si tu prend les
bons modèles la RAM n’est pas partagée, et donc ils ne peuvent accéder
qu’aux entrée/sortie (et au contrôle en général) de certains
périphériques comme le micro, la wifi, etc. (et parfois aucun ! sur
certains modèles seulement, mais c’est pas des modèles inutilisables ou
exagérément vieux). Dans le cas de figure ou presque rien n’est connecté
au Modem, où la RAM n’est pas partagée, où t’as même pu flasher le
bootloader pour utiliser les versions de Linux que tu veux, ben là tu
peux tout faire, tu as le contrôle de ton téléphone. Le seul dernier
problème : le modem qui te fais accéder au réseau GSM/EDGE/3G/4G est
toujours sous leur contrôle, et on peut te géolocaliser.

Néanmoins, à propos du problème de la géolocalisation, il faut remarquer
que ce n’est pas seulement un problème politique où on a pas de
spécification/implémentation libre suffisante des puces
GSM/EDGE/3G/4G/etc. mais aussi un problème technique : il est
techniquement très difficile d’établir des communications *vocales* *à
distance* de façon anonyme et non-géolocalisables. Pour donner un
exemple, si j’utilise SIP, en tunnelisant ça dans un VPN qui arrive
jusqu’à mon serveur chez moi lui-même connecté à un téléphone relié au
réseau téléphonique (pour pouvoir appeler et recevoir des appels de
téléphones normaux), et en tunnellisant le VPN dans Tor… ben ça
marchera, mais il y aura un délai introduit par Tor + le VPN,
substantiellement long qui rendra la communication vocale frustrante, si
ce n’est impossible. En effet l’audio de nos jours ne requiert pas
beaucoup de débit (on sait agréablement compresser à des quotas
effroyablement efficaces, surtout la voix), mais requiert toujours un
bon délai… or on a pas encore de moyens d’avoir un délai correct en
anonyme :/

> - La problématique de la vie privée sur les mobiles

Utiliser à 100% du logiciel libre, avec un matos pas trop foireux
(éviter le baseband qui a accès à la RAM et au 3/4 des périphériques) et
des services basés sur des réseaux libres, décentralisés et chiffrés. Là
est la clé en trois points (logiciel libre, matériel libre (ça existe
pas encore mais il y a des trucs moins pire que d’autres), réseau
libre).

> - Convaincre ses proches et la problématique du « Je n'ai rien à
> cacher »

« Et pourquoi donc ? » « Ben j’ai rien à me reprocher » « Oui mais c’est
pas à toi de décider ça, c’est pas à toi de juger, c’est aux autres, et
les autres peuvent être substantiellement moins tolérants et ouverts que
toi, et s’ils ont le pouvoir de te surveiller, et le pouvoir absolu sur
ta vie privée… “Le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolument corrompt
absolument” », en très bref. On pourra ajouter que tout le monde a un
semblant de pudeur, que l’intolérance comme l’autorité sont des
principes à la vie dure, que la vraie surveillance, quand elle est
vécue, réside en une oppression psychologiquement difficilement
soutenable, et qu’il s’agit plus de rechercher à vivre dans une société
plus libre qui n’est pas composée d’une « populace aisément
prévisible ».

Oh, et une excellente conférence sur le sujet :
<http://ldn-fai.net/video-de-liberer-internet-sexe-alcool-et-vie-privee-a-diffuser/>

Et le meilleur moyen d’affûter son argumentation est d’argumenter ;)

> - Convaincre ses proches de ne plus nous tagger sur Facebook et de ne
> plus partager de photos sur les réseaux sociaux et autres outils de
> Cloud centralisés.

De plus partager les photos il y a trois grandes lignes : l’extrême, ne
pas accepter les photos, ce qui peut se comprendre vu les jugements
superficiels à quoi elles peuvent servir sur ce genre de médias… la
légale, le droit à l’image te donne le droit de porter plainte pour
quiconque publie une photo/vidéo/image de toi sans ton autorisation
(c’est violent n’empêche) et l’éthique : expliquer que non on ne veut
pas offrir sa vie à un acteur privé, opaque, centralisé, puissant et
situé à l’étranger dont l’unique but est le profit.

Pour les tags… c’est *très* chiant. La façon radicale serait de se
désinscrire si on ne peut tagger que des gens inscrits. Sinon on peut
recommander de la bonne lecture de chez Cory Dotorow et compagnie :p

> - Lister des faits divers et exemples concrets d'atteinte à la vie
> privée pour étayer nos propos

On a la revue de presse de La Quadrature du Net pour ça. Dès qu’un
internaute informé trouve un article sur ce sujet (ou un des nombreux
sujets que traite la Quadrature, de toute façon on les tag pour les
trier), après avoir nettoyé l’URL de ses fioritures (ID inutiles, etc.)
il peut venir sur IRC (sur le canal de la Quadrature du net :
#laquadrature, sur Freenode) et avec la commande !rp refiler l’article à
wantzel qui le mettra dans l’outil de Revue de presse de la Quadrature
(s’il n’y est pas déjà, et grâce au formidable travail de nos permanents
ils y sont souvent déjà :p). Après quoi les vétérans noteront les
articles par pertinence pour juger de s’ils peuvent être intégrés ou
non, et les bénévoles (ce qui inclut les vétérans comme les nouveaux,
les rpadawans) peuvent lire les articles et en extraire quelques
paragraphes qui les résument bien, tout en soulignant les références à
la Quadrature, pour finalement se faire publier dans la revue de presse
par les vétérans (relayée par Twitter).

Cette revue de presse est très complète, mais la perfection n’existant
pas, toute aide est la bien venue ! Rejoins-nous sur le canal IRC
#lqdn-rp sur Freenode et renseigne-toi, n’importe-qui peut le faire et
ça compte parmi les choses les plus utiles et importantes qu’on peut
faire pour la Quadrature (avec les dons).

Bref, viendez les gens on est jamais trop nombreux !

> - De la difficulté d'être en marge de la société en quittant le modèle
> que tout le monde suit.

Ça fait partie du problème ça, et c’est en soi un argument pour que les
choses changent.

Ensuite en utilisant un téléphone avec Replicant… ou une liaison
anonymisée je ne sais comment sans trop de délai à un serveur SIP relié
au réseau téléphonique… on peut téléphoner et c’est déjà bien (essaye
donc de vivre sans téléphone comme moi, ça change un peu les choses…
mais au final c’est pas si impossible que ça). Le mail (messagerie
asynchrone) et la messagerie instantanée (messagerie synchrone)
s’opèrent facilement avec des serveurs autohébergés (postfix et ejabberd
à tout hasard, les plus utilisés). Après avec un simple site web à
l’interface suffisamment flexible, voir un Shaarli, tu remplaces
agréablement Facebook et Twitter. Si tu veux plus « réseauté » tu peux
essayer les « Twitters libres » comme le *service* identi.ca (c’est un
service hein, donc d’autres qui toi en ont le contrôle), ou le logiciel
sur lequel il se base : pump.io (tout en node.js, relativement lourd et
difficile de trouver moyen de le faire fonctionner, mais quand il
fonctionne il est *bien*), sinon tu as aussi GNU Social, qui a repris
status.net, pareil mais codé en PHP et donc fonctionnant partout
facilement, mais moins performant. Les instances de pump.io se
connectent entre elles pour former le réseau pump.io, idem pour GNU
Social/Status.net (qui utilisent le même protocole et donc le même
réseau). Tu peux aussi faire pareil avec Jabber/XMPP qui supporte des
features de réseautage social et de microblogging : dans ce cas tente
des implémentations comme Movim (web, coté serveur en PHP), Jappix (web,
coté client en javascript) ou Salut à Toi (encore en développement mais
avance bien, fonctionne déjà un peu et à terme pourrait tout faire, coté
client comme serveur, avec interface en ligne de commande, graphique ou
web).

Après tu peux relier tous ces réseaux entre eux via des gateway (ponts,
portails). Donc concrètement tu te fais un compte jabber, un compte GNU
Social, un compte pump.io, un compte twitter, voir peut-être même une
instance Shaarli en plus de ça, puis tu relies les 3 (ou 4) pour que ce
qui passe sur l’un arrive sur les autres. Et paf, impact maximal
garanti.

Puis pour remplacer Facebook t’as des alternatives comme Diaspora qui se
sont faites… mais… hum… Ça m’a l’air de reprendre les même défauts
sociaux/politico-techniques sur certains points, en plus ça reste
essentiellement du web (et du web imbuvable) et relativement mal
foutu. Là aussi tu dois avoir moyen de relier ça au reste mais bon je
trouve pas ça aussi bon…

Enfin t’as des projets tout à fait ambitieux et novateurs comme GNUnet
qui veulent te refaire tout Internet de la couche 2 à la couche 7, en
basant tout sur de la cryptographie, du DHT et du P2P (à la bittorrent
sans trackers, le but est de refaire Internet, mais en P2P, sans
serveurs), et en basant là-dessus un réseau social sur lequel se
baserait les différents protocoles (GNUnet étant fait pour être
extensible), du style : pubsub, messagerie synchrone, VoIP… je vois déjà
plus quoi ajouter.

On a trois concepts über intéressant qui ne sont développables nulle
part ailleurs.

Le premier concept le plus intéressant est de reprendre l’idée novatrice
de mettre la couche d’identification et de gestion des identités (oui
parce que c’est assez totalitaire si comme dans Facebook on a le droit
qu’à une seule identité, identité IRL en plus) *en dessous*. Ce qui fait
que plutôt que d’avoir une adresse mail pour la messagerie asynchrone,
une tonne de comptes sur des forums pour la discussion asynchrone, un
client qui idle sur IRC/un compte jabber pour la messagerie synchrone,
un site web pour l’expression personnelle, un client bittorrent pour le
partage de données, un Shaarli pour le partage de liens, un compte SIP
pour la VoIP… etc. tu as une seule identité GNUnet avec laquelle tu peux
discuter en synchrone ou asynchrone, regarder les publications, parler à
voix haute, etc. Et ensuite tu crées une identité GNUnet par identité
que tu te forges. Et c’est tout de suite nettement moins
compliqué. Comme dans un réseau social, sauf que plutôt que de tout
faire en JS over HTML over HTTP en utltra sale et compliqué et faisant
tout passer par le port 80 (le 443 sert à rien tellement c’est pas assez
sécurisé par rapport à GNUnet, qui a encore plus de sécurité que Tor,
déjà avoué incrackable par la NSA), tu bases toute l’infrastructure là
dessus dès le départ et avec des protocoles spécialisés et adaptés via
une plateforme de développement extensible…

XMPP essaye de reprendre ce concept en parasitant l’email et faisant
tout, mais bon ceydel’XML, et puis c’est fédéré, etpicermochépabô.

Le must de cette méthode : la gestion de ton identité de « réseau
sociale » se base sur de la pure cryptographie forte et à l’épreuve de
bien des choses. Ton identifiant n’est plus un nom dans une base de
données mais une clé publique ECDHE. Or en ECDHE les clés sont nettement
plus courtes. L’avantage d’avoir une identité unifiée dans ce cas c’est
que tu te retrouves pas à devoir à chaque fois trouver un moyen sépar<
pour chiffrer, authentifier et vérifier l’intégrité une fois pour
l’email, une fois pour jabber, une fois pour les publications, une fois
pour les appels, etc. mais que tout est fait d’un coup, et dès le
départ. Tu te soucie *une seule fois* de donner ton identité, juste un
nombre, une suite de lettre, mieux : un QRCode (GNUnet peut déjà le
générer automatiquement pour toi), et hop, c’est fait, tout est sécurisé
pour l’éternité (aussi longtemps qu’on cassera pas de l’ECDHE, mais bon
RSA est déjà vieux et toujours pas cassé…)… C’est pas plus dur à donner
qu’un numéro de téléphone, en fait c’est même plus facile, et ça
garantit des tellement plus de choses incroyables pour le troisième
concept intéressant…

Le second concept intéressant c’est que la communication asynchrone
c’est de la communication asynchrone, point. Donc tous ces protocoles et
réseaux que sont le web, le mail, les forums, le mailing-list, FTP,
bittorrent, etc. se résument à la même chose. Bon imagine que t’aie une
seule plateforme pour absolument tout, qu’une mailing-list et un forum
c’est pareil, qu’un commentaire sur un blog ou un message sur un forum
c’est la même chose, même protocole, même syntaxe, même interface, que
publier une vidéo sur un blog/forum se fait de la même manière, et qu’il
y a pas à choisir entre
youtube/blog/twitter/facebook/mail/jabber/bittorrent.  Bon imagine que
t’as la *même* interface pour tout ça, et que ton identité est du même
type donc pour une identité (un pseudo) t’as qu’un seul « compte » pour
absolument tous les usages, bon bah maintenant réfléchis à la *seule
manière logique, pertinente et censée de diffuser du contenu de façon
asynchrone* : bittorrent. Voilà, un truc qui remplace le web, le mail,
FTP, bittorrent, le microblogging et les réseaux sociaux avec du partage
bittorrent-like, en anonymisé *si on le souhaite* (c’est plus compliqué
que ça, tu peux décider de brouiller plus ou moins les pistes en
choisissant un niveau de 0 à n’importe quoi, et même à 0 on sait pas à
quel point tu brouilles les pistes donc même si tu brouilles rien et
t’es à vitesse max on a pas de preuve).

C’est über-puissant, parce que tu peux crossposter un commentaire en
réponse en même temps à un blog et un forum différents, que l’interface
pour commenter une vidéo sur un forum est la même que pour commenter un
texte sur un blog, et que donc tu peux commenter même avec des vidéos,
et même plusieurs textes avec une vidéos, ou un texte avec plusieurs
vidéos, etc. Et qu’à la fin la même vidéo postée à plusieurs endroit
serait comme un seul torrent, partagé par tous ceux qui la voient (or un
petit débit de particulier fois 1000 utilisateurs ça concurrence
agréablement Youtube). Du coup tu peux même faire des recherches
avancées : liste les textes publiés par untel et commentés/plussoyés par
un autre, liste les photos publiées qui ont été commentées par untel,
liste tous les articles d’untel, etc. avec une interface unifiée.

Et du coup toutes la culture de l’humanité, plutôt que d’être concentrée
dans de gros datacenters inutiles qui tuent la faune et la flore des
fleuves pour se refroider et démolissent le paysage, se retrouve
répartie sur les ordis de toute façon déjà existants de façon non
invasive chez tout le monde, avec leur accord, et en fonction des
intérêts de chacun (le classique « plus un contenu est populaire, plus
il est facilement et rapidement téléchargé » de bittorrent, l’inverse du
web qui est en architecture client/serveur plutôt que P2P). Du coup ça
change aussi la façon dont on voit le contenu, ça responsabilise les
utilisateurs à la participation à sa conservation pérenne, et les motive
à redistribuer localement le contenu. Ce qui fait que le classique « oh
un câble a coupé à Paris donc dans mon hameau ben plus rien, je peux
plus écouter telle chanson ultra populaire que tout le monde connaît, ni
lire le blog de mon pote » n’existe plus : le pote étant proche
localement et connu des proches géographiques ses articles seront déjà
dupliqués plusieurs fois dans cette zone géographique, et cette musique
étant très populaire les chances qu’elle soit déjà disponible et
redistribuée dans cette zone sont assez fortes, et s’il s’agit de
« réécouter » alors elle est probablement toujours présente sur son
disque, justement dans le but d’être redistribuée (donc en cas
d’isolement on a toujours plein de contenu).

Imagine : t’es dans l’avion (ou l’espace, osef), et donc pas de chances
d’avoir de l’internet… Par contre chaque passager a un ordinateur, et
dedans il y a des films, et le partage P2P est anonymisé en utilisant un
effet gossip (propagation, effet rumeur) et de l’indirection anonyme (je
relaye les données en fonction du contenu demandé et pas de la source ou
de la destination), tu te retrouves à partager tes films — que t’as déjà
vu de toute façon — avec les autres, et vice versa : t’as accès à tous
les films des autres, qui eux de toute façon les ont déjà vu. Et on
ressort de l’avion avec un bon brassage de culture, et pas une minute
d’ennui au compteur (après ça peut être autre chose que des films, c’est
juste ce qui vient le plus naturellement, parce que ça se regarde en
toutes circonstances, pas comme les débats sur forums/mailing-lists ou
les news).

Le troisième concept über-intéressant est la décentralisation absolue,
le fait que le réseau est local. Je m’explique : rien n’est centralisé,
aucun identifiant, pas même la gestion des noms de domaines, qui est
toujours locale (t’as pas galex-713.gnu pour tous le monde, mais t’as
mon identifiant qui est ma clé publique, et avec tu peux m’« ajouter »
et à partir de là *pour toi* galex-713.gnu c’est moi, ce qui fait que
madame milka peut avoir milka.gnu pour ses enfants, et que les “nombreux
consommateurs fiers de consommeur Milka” pourront avoir milka.gnu comme
la marque laitière, sans conflits), ni les identifiants des pairs
(l’équivalent des adresses IP) ni rien du tout et les seuls trucs
globaux (liste des pairs qui partagent un truc sans se soucier de
l’anonymat, liste des enregistrement de sous-domaines associés à une
clée publique, etc.) est automatiquement diffusés par des DHT.

Qu’on s’explique les implications d’une décentralisation aussi
radicale : si t’es en zone blanche chez mamie où il y a pas d’Internet
mais avec une douzaine de potes, leurs ordis ont tous des antennes wifi…
et automatiquement les clients GNUnet forment un réseau mesh (oui à
terme ça doit faire de l’Internet meshé en zéroconf (automatiquement,
sans configuration) en s’inspirant d’un logiciel génial nommé cjdns, le
tout de façon décentralisée, sans même avoir besoin d’autorité centrale
pour attribuer des IP). À partir de là le « réseau social » de GNUnet
fonctionne et vous pouvez tous échanger le contenu que vous avez ou que
vous créez. Maintenant le village commence à s’y intéresser et on a une
50aine d’utilisateurs potentiels. Tu place 4 antennes wifi bien
puissantes (c’est-à-dire une fourchette dans une casserole trouée reliée
à un long câble adapté, c’est tout à fait über puissant si bien foutu)
qui font relais (et peuvent rien intercepter comme tout est authentifié
quand nécessaire et chiffré), et tu fournis du réseau simple et puissant
(en terme d’utilisation) à tout le village. Maintenant ce village veut
communiquer avec celui d’à coté, qui a fait pareil mais
parallèlement. Tu relies les deux avec une fibre et paf les deux réseaux
se connectent automatiquement sans conflit (puisque toute donnée est
locale et que rien n’est global, si t’avais Jean-Dupont.gnu sur l’un et
Jean-Dupont.gnu sur l’autre pas de conflit puisque c’est spécifique à
chaque utilisateur, et de toute façon tu peux différencier les deux qui
ont une clé publique différente, puisque c’est par ça qu’on identifie
les gens), et automatiquement les pairs partagent, diffusent et
répartissent le contenu. Et puis un jour un FAI associatif débarque avec
des ponts wifi longue portée et tu connectes le réseau GNUnet à
Internet, et là ces réseaux non seulement continuent d’exister, mais se
mergent au réseau mondial. En attendant avec des potes du village vous
avez foutu des fibres dans le village. Bon la connexion à internet reste
lente, mais le partage de contenus au sein du village va à une vitesse
hallucinante, et comme en général tu te préoccupe plus des affaires de
tes potes que de parfaits inconnus (sauf cas de fanboyisme, en sois-tu
préservé), ben c’est tant mieux.

Et ainsi non seulement à l’instar d’Internet, par sa décentralisation,
si on coupe le réseau en deux à n’importe quel endroit il survit. Mais
si tu prend deux réseaux et que tu les rejoins, par sa localisation, ils
fusionnent sans soucis. Internet dans l’état des choses peut pas faire
ça, GNUnet à terme si.

C’est long mais même si GNUnet ne réussissait pas, ça démontre qu’en
décentralisant et promouvant les usages locaux avec du logiciel libre et
de la cryptographie on peut faire des trucs formidables qu’aucun service
centralisé et privateur ne pourra jamais faire, et de façon largement
*plus simple*.

> - Le NAS et l'auto-hébergement (avantages / inconvénients)

Comme dit plus tôt : 

Avantages : tu contrôles tout, tu es libre.
Inconvénients : faut trois trucs que tout le monde n’a pas et qui
coûtent cher : un accès internet (30€ par mois), un ordinateur (23€) et
de l’électricité (ça coûte combien 5Wh en France ?)

> - Les outils comme TOSDR

Il y en a des tas, tu connais déjà celui-là ;) Les autres se trouvent
dans n’importe quel bon tuto. <https://prism-break.org/> est toujours
up.

> - Utilisation d'autres moteurs comme Duckduckgo (avantages /
> inconvénients)

Avantages : ben ils disent qu’ils sont gentils™ alors il y a plus de
chance qu’ils le soient, alors que Google le dit qu’ils nous
surveillent, et eux le contraire…

Inconvénients : des fois ça marche moins bien… mais on s’y fait… Et puis
j’aime pas les moteurs de recherches : la recherche est globale et
centralisée, coûteuse (je sais qu’une recherche Google consomme
suffisamment d’énergie pour faire bouillir une tasse de café, alors pour
DDG ça doit pas être rien non plus…) et pas forcément replacée dans son
contexte. Passer de proche en proches par des lieux connus fonctionne
infiniment mieux, par bouche à oreille (ou « propagation », également
connu sous le nom d’« effet gossip » (effet rumeur)) on reçoit des trucs
qui nous correspondent grâce au filtrage de proche en proche quand les
liens sont fait par centres d’intérêts communs.

Un autre inconvénient est que rien te dis que DDG ne te surveille
pas. Il faut donc soit utiliser Tor avec, soit se faire une instance de
moteur de recherche décentralisé qui diffuse les résultats de requêtes
en P2P pour mieux anonymiser et pas avoir à refaire les requêtes, comme
le fait Seeks ou devrait le faire Searx.

Et t’as aussi Ixquick qui prend les résultats de plusieurs moteurs
(alors que DDG n’en prend que de Bing) et Startpage qui en prend de
Google.

> - Les alternatives aux logiciels (Google Map, Talk, Android, Contacts,
> Twitter, Dropbox, Skype,...) (avantages / inconvénients)

La plupart de ce que tu cites ne sont malheureusement pas des logiciels,
mais pire : des services. Tu n’as donc aucune espèce de contrôle ou
d’indépendance, c’est du minitel 2.0 comme disait Benjamin Bayart.

Dans l’ordre :
 – Openstreetmap,
 – XMPP (Jappix/Jitsi/Pidgin/Gajim/Movim/Salut à toi),
 – Replicant,
 – machin-équivalent-dans-F-Droid,
 – web(GNU Social/pump.io/Shaarli)/XMPP(Jappix/Movim/Salut à toi),
 – web(Owncloud)/FTP(vsftpd/proftpd),
 – XMPP(Jitsi/Salut à toi)/SIP(Ekiga/Jitsi)/GNU antiSIPate (SIP P2P)/GNUnet(oui ça fait de la VoIP maintenant).

My 2 cents…
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