Salut, quelques réflexions en vrac:
* il me semble qu'un point important n'apparaît pas là-dedans. On parle d'entreprises (au sens large), d'utilisateurs etc mais pour moi ce sont les cibles finales en fait. Je m'explique: dans les institutions, entreprises etc, ceux qui font les choix ou du moins conseillent les choix d'utilisation de telle ou telle technologie, ou ceux qui les utilisent sont bien des Hommes qui ont suivit une certaine formation. Or il se trouve que dans la plupart des formations les logiciels/technologies utilisés sont déjà propriétaires... La quasi totalité des graphistes avec lesquels j'ai travaillé ont tous été formés sur illustrator/photoshop/QuarkXpress etc. Les stagiaires développeurs que je reçois utilisent tous windows à l'école ainsi que les ide relatifs. Peut-être serait-il temps de cibler les organismes de formation/écoles/etc afin de les sensibiliser à cette utilisation. Cela permettrait peut-être d'avoir des gens qui en amont de leurs responsabilités/activités professionnelles seraient déjà dans le bain du libre. * Peut-être aussi que ce qui déroute ces utilisateurs sont les différences d'interfaces. Or dans l'enseignement (bon là je généralise un petit peu quand même) on est plus dans l'acquisition d'automatismes/recettes quant aux interfaces plutôt qu'à l'autonomisation des utilisateurs. Du coups, quand ils doivent changer cela "prend du temps" donc baisse de productivité donc moins compatible avec le travail... * Pour en revenir à l'enseignement, on parle de plus en plus, et ce au niveau international, d'intégrer l'initiation au code dans les apprentissages fondamentaux, ceci permettra peut-être aux générations futures d'être plus familières avec la logique numérique et les problématiques de liberté/ouverture du code. Les générations actuelles ne sont, à mon sens, qu'en transition vers un tout numérique déjà bien commencé et pour ceux qui ont déjà des habitudes, en changer peut être compliqué.
(A mon sens tout ceci rejoint aussi le débat actuel sur l'utilisation des outils cryptographiques/d'anonymisation, des interfaces compliquées, de la soit-disante suffisance des "tecos" dans leur tour d'ivoire ainsi que de la soit-disante paresse/stupidité des "simples" utilisateurs) Alex
Le Vendredi 22 août 2014 16h32, Hugo Roy hugo@fsfe.org a écrit :
↪ 2014-08-22 Fri 16:05, Garreau, Alexandre galex-713@galex-713.eu:
Concernant les profits:
Le profit n’est pas forcément *la* raison d’être d’une entreprise. Il peut exister des entreprises dont la raison d’être est clairement de participer à la mission du mouvement du logicel libre qui est de libérer les utilisateurs.
Faut revoir la définition d’une entreprise à but lucratif alors, une entreprise avec par définition un capital, des actions, des employés, une hiérarchie, des produits et des clients.
Et tu as oublié, un objet social !
Bien sûr qu’une société commerciale est une entreprise à but lucratif par définition, ça ne veut pas dire forcément que c’est *sa raison d’être*.
Par exemple, il existe des cabinets d’avocat à but lucratif, ça ne veut pas dire que c’est la raison d’être d’un cabinet d’avocat, qui typiquement peut être la défense des droits et libertés.
Je prends volontairement un exemple éloigné d’une grosse entreprise en bourse typique, pour te montrer que vouloir réduire leur dimension au fait qu’ils sont à but lucratif n’est pas forcément la meilleur analyse à avoir, en tout cas pas si l’analyse qui nous concerne se porte sur la mission du logiciel libre.
(Et je dis ça en tant qu’élève-avocat qui a justement envie de pouvoir vivre de ça au maximum, c’est-à-dire de la défense des droits et libertés des développeurs et utilisateurs de logiciels)
L’argent peut aussi être un moteur efficace, surtout dans le type d’économie dans lequel on opère, ce serait bête de ne pas l’utiliser à mon avis (par exemple pour lutter contre les brevets néfastes au logiciel libre : http://openinventionnetwork.com/ )